Le ban est le territoire soumis au pouvoir et à la juridiction de la communauté ou du seigneur ; ce dernier contraint ses sujets à utiliser, moyennant redevance, son four, son moulin, son pressoir, voire sa forêt. Les moments de certains travaux agricoles étaient également régis de la même manière. Certains termes sont issus de cette racine : tout d’abord banal, se dit des choses desquelles les gens d’une seigneurie étaient obligés de se servir, en payant une redevance au seigneur du fief, principalement moulin, four et pressoir que l’on retrouve dans la même commune avec deux exemples : pré banal et noyer banal. Le cadastre possède également son pluriel les vignes banaux. Aussi banni la côte de la bannie qui s’interprète par exclu du groupe et de sa loi mais paradoxalement bandit qui ne représente pas un gangster mais un isolé.
Le franc ban représente un de ces territoires libéré du contrôle de ce pouvoir.

Le finage représente une étendue de terre exploitée par une communauté d’habitants qui peut être le village, un hameau, … Il ne coïncide pas forcément avec les limites de la commune.
Le finage villageois associe des terroirs complémentaires : les champs, les jardins, les friches ou terres incultes, les bois et les prairies. Ils forment le territoire.
Le terme ne se retrouve pas dans le cadastre mais son diminutif fin sole, saison entre deux fins, la petite fin et les diminutifs la finotte la grande finotte et la finette la finette figurent parmi les nombreux lieux-dits formés avec ce mot.

La limite marque également parfois un territoire sur la limite des trois bancs.
Le mot terme peut également représenter une limite entre les termes qui peut être pour le territoire mais aussi pour des parcelles. On trouve d’autres mots tels que talus au gros talus, ou fossé le fossé de viller.
Le mot frontière n’apparait pas. Il en existait pourtant une entre le Barrois et le royaume de France. Des communes portent encore cette trace pour le Barrois :
Clôture à la clôture construction ou dispositif destiné à séparer deux propriétés contiguës marque également l’idée de limite.

Brillon-en-Barrois
Combles-en-Barrois
Ligny-en-Barrois
Lisle-en-Barrois
Longeville-en-Barrois
Mandres-en-Barrois

Quelques lieux-dits aussi pièce barrois, voie baroise l’évoquent.

Aucune commune ne témoigne du royaume de France
Mais seulement quelques lieux-dits :
La porte de france
Le fossé de france
Pièce la france
Sur la croix de france

le lieux-dit la vaux jean de france correspond plus à un titre de noblesse.

Lisière la lisière partie extrême d’un champ, d’une forêt ou lizière lizière de mazerolle BC (bord, extrémité d’un lieu) font bien évidemment penser aussi à une limite. On peut y associer bande et barre. On les retrouve tous avec l’article la.

Un mot témoigne d’un temps plus ancien. Il s’agit de millière la millière ou milliaire à milliaire. On en trouve une quinzaine d’exemples pour les deux graphies. Il s’agit du rappel d’une borne romaine qui donnait les distances sur les voies. Elles avaient principalement la forme d’un mégalithe, d’une borne.

Et justement, ces bornes, on les retrouve dans les lieux-dits.