Pendant des siècles, pour les cultivateurs qui employaient ce mot, jachère a désigné la terre qui reçoit une suite de labours et autres travaux, dont la fonction première était de détruire les mauvaises herbes, avant de semer du blé. Avec la jachère commençait une rotation de trois années (assolement triennal).
« jachère se dit d’une terre qu’on laisse une année sans la semer pour la disposer à produire du froment par des labours qu’on lui donne pendant ce temps » (Duhamel du Monceau, 1758).
Il fallait donc la distinguer des friches qui sont des terres que l’on a cessé de cultiver pendant trois ans.
Outre ce terme aux friches,
Aujourd’hui, c’est une terre cultivable laissée sans culture (état d’une terre labourable qu’on laisse reposer temporairement en ne lui faisant pas porter de récolte afin qu’elle produise ensuite abondamment).
Par extension, c’est une terre abandonnée, mal entretenue dont les synonymes sont friche la grande friche et lande aux landes.
La jachère se retrouve également en Meuse sous d’autres termes : guéret les guérées et novales les novales. Chaque région, voire chaque village avait ses appellations. C’est parce qu’il était employé autour de Paris que ce terme s’est ensuite imposé.
Doit-on voir dans le LD la levée le terme utilisé pour l’enlèvement des récoltes ?