L’habitat principal reste évidemment le village. Le nombre de ces derniers est de 586 à l’époque du cadastre napoléonien qui nous intéresse ici. Tous les cadastres possèdent un lieu-dit le village. On les retrouve installés différemment selon leur position en plaine, dans une vallée, au pied ou sur des reliefs, en bordure de cours d’eau ou en milieu forestier.
Le village traditionnel lorrain est formé de maisons groupées, entourées de jardins et de vergers.
La présence d’un cours d’eau est appréciée, que ce soit pour les hommes ou les animaux, à des fins collectives telles que la pêche, le fonctionnement du moulin, mais également défensives.
On retrouve le village « rue » aux maisons accolées les unes aux autres qui forment des bandes plus ou moins longues. Derrière ces maisons se situent le jardin potager et le verger. A l’avant, il
y a un espace plus ou moins large appelé « usoir ».


les plus anciens cadastres ne donnent pas de détails sur les bâtiments communaux ou des particularités. Seuls l’église, son cimetière ainsi qu’une croix sont mentionnés graphiquement. Il faut toutefois noter le lieu-Dit les chènevières.


Il y a une autre forme de village, celui appelé village « tas », de forme concentrique, moins structurée et organisé autour d’un édifice, d’un site défensif ou religieux et disposé en Y, en L ou en T.

On possède en la présence du village de Villefranche devenu aujourd’hui Salmory et Villefranche une structure peu commune formée en étoile.

Les ruelles facilitent l’accès aux champs.

L’habitat groupé ou isolé mais constitué de maison d’habitations reste majoritairement donc sous la forme de villages, mais aussi quelquefois et même s’ils sont peu nombreux et isolés dans notre département de hameaux, de fermes, ces derniers étant en principe à l’écart et quelquefois reconnus sous ce même nom.

Mais il existe d’autres types d’habitats permanents ou temporaires, ces derniers souvent liés à des événements particuliers tels que guerres, invasions,… que l’on retrouve cités dans les lieux-dits ;

château au château
citadelle la citadelle
commanderie à la commanderie
ermitage les ermitages hermitage à l’hermitage
fort au fort
ham au ham hamelle fond des hamelles han grande han


hutte champ la hutte cahutte la cahutte
mas aux mais des mas masure les masures, la masurie mazelle à mazelle
mairie la mairie
maison forte forte maison

Le cas particuliers des terminaisons de noms de villages en -court (curtis) ou -ville (villa).

Dans le même modèle, des lieux-dits ont la même construction rappelant l’idée de domaine.

Citons également quelques lieux-dits s’identifiants à des noms de communes ou de villes (génicourt, longwy).